DÉFINITION, OBJECTIFS ET PRINCIPES
L’intervention se propose de modifier la morphologie de la pyramide nasale et vise aussi parfois à corriger d’éventuels problèmes de respiration nasale.
Le but est d’obtenir un nez d’aspect naturel, s’harmonisant dans ses rapports avec les autres traits du visage, convenant à la psychologie et à la personnalité du patient, et répondant aux demandes de ce dernier.
L’intervention, pratiquée aussi bien chez la femme que chez l’homme, peut être effectuée dès la fin de la croissance, c’est-à-dire à partir d’environ 16 ans.
AVANT L’INTERVENTION
Les motivations et les demandes du patient auront été analysées. Une étude attentive de la pyramide nasale et de ses rapports avec le reste du visage aura été faite.
Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin anesthésiste sera vu en consultation avant l’intervention.
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention. L’arrêt du tabac est vivement recommandé avant l’intervention.
TYPE D’ANESTHÉSIE ET MODALITÉS D’HOSPITALISATION
Habituellement l’intervention se pratique sous anesthésie générale.
Modalités d’hospitalisation : L’intervention peut se pratiquer en «ambulatoire».
L’INTERVENTION
Incisions : Classiquement, elles sont dissimulées, le plus souvent à l’intérieur des narines, des incisions externes peuvent être requises : afin de réaliser une rhinoplastie «ouverte» (permettant de découvrir l’infrastructure nasale), utile quand les déformations sont importantes ou s’il s’agit d’une reprise chirurgicale
Dissection : À partir de ces incisions, la charpente osseuse et cartilagineuse va être isolée en décollant la peau qui la recouvre à l’extérieur et la muqueuse qui la tapisse à l’intérieur.
Rectifications : L’infrastructure ostéo-cartilagineuse ainsi dégagée peut alors être refaçonnée selon le programme établi.
On pourra ainsi rétrécir un nez trop large, réaliser l’ablation d’une bosse, corriger une déviation, affiner une pointe, raccourcir un nez trop long, redresser une cloison.
Sutures : Les incisions sont refermées avec de petits fils, le plus souvent résorbables.
Pansements et attelles : Les fosses nasales peuvent être méchées avec différents matériaux absorbants. Une attelle de maintien et de protection est moulée et fixée sur le nez.
APRÈS L’INTERVENTION : LES SUITES OPÉRATOIRES
Les suites sont rarement douloureuses et c’est plutôt l’impossibilité de respirer par le nez (du fait de la présence des mèches ou des drains) qui constitue le principal désagrément des premiers jours.
On observe, surtout au niveau des paupières, l’apparition d’un œdème (gonflement) et parfois d’ecchymoses (bleus).
Les mèches sont ôtées entre le 2ème et le 5ème jour post-opératoires. L’attelle est retirée entre le 5ème et le 8ème jour.
Requise de la vie socio-professionnelle normale après quelques jours (10 à 20 jours selon l’ampleur des suites). Les sports et activités violentes sont à éviter les 3 premiers mois.
LE RÉSULTAT
Un délai de deux à trois mois est nécessaire pour avoir un bon aperçu du résultat, en sachant que l’aspect définitif ne sera obtenu qu’après six mois à un an de lente et subtile évolution.
Ce résultat est, le plus souvent, conforme aux désirs du patient et assez proche du projet établi en préopératoire.
L’intervention apporte une amélioration morphologique et esthétique le plus souvent tout à fait appréciable, ainsi qu’un bénéfice psychologique non négligeable.
En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’une rhinoplastie réalisée dans les règles. En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patients sont pleinement satisfaits de leur résultat.
Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez quand même connaître les complications possibles :
- Saignements : ils sont possibles les premières heures mais restent habituellement très modérés. Quand ils sont trop importants, cela peut justifier un nouveau méchage plus poussé, voire une reprise au bloc opératoire.
- Hématomes : ils peuvent nécessiter une évacuation s’ils sont volumineux ou trop douloureux.
- Infection : malgré la présence naturelle de microbes dans les fosses nasales, elle est très rare. Le cas échéant, elle justifie rapidement un traitement approprié.
- Cicatrices inesthétiques : elles ne peuvent concerner que les cicatrices externes (quand elles existent) et ne sont que très rarement disgracieuses au point de nécessiter une ré-intervention chirurgicale.
- Atteintes cutanées : bien que rares, elles sont toujours possibles, souvent par le fait de l’attelle nasale. Les simples plaies ou érosions cicatrisent spontanément sans laisser de traces, contrairement aux nécroses cutanées, heureusement exceptionnelles, qui laissent souvent une petite plage cicatricielle.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requise pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.